ATHENES, 20 août 2008 - Le Comité international olympique (CIO) s'apprête à lancer une procédure judiciaire à l'encontre de l'entraîneur de l'athlète grecque Fani Halkia, championne olympique 2004 du 400 m haies exclue des Jeux de Beijing pour dopage, a annoncé mercredi l'avocat grec du CIO.

　　"Le CIO nous a désigné sur cette affaire, nous avons tous les documents pour lancer la procédure", a déclaré sur la radio Skai Petros Mahas, chargé du dossier aux côtés de l'avocat Alexandre Lykourezos, figure du barreau d'Athènes.

　　Fani Halkia a été exclue lundi des jeux Olympiques de Beijing après avoir été contrôlée positive au methyltrienolone (stéroïde anabolisant) le 10 août lors d'un stage au Japon. Le CIO s'était également réservé la possibilité de sanctionner l'entraîneur d'Halkia, Georges Panagiotopoulos.

　　Ce dernier entraîne également un autre sportif grec convaincu de dopage: le spécialiste du 400 m Dimitrios Regas, testé positif aux stéroïdes lors d'un contrôle à Athènes le 13 juin dernier.

　　Panagiotopoulos et Halkia font par ailleurs depuis mardi l'objet d'une enquête préliminaire lancée par le parquet d'Athènes afin de déterminer s'ils doivent faire l'objet de poursuites.

　　L'atteinte aux lois antidopage est un délit en Grèce, passible d'une peine de deux ans de prison.

　　L'enquête vise aussi le sprinteur Tassos Gousis, finaliste du 200 m des Mondiaux-2007 d'Osaka et deuxième de la Coupe d'Europe en juin, exclu de son équipe début août par la Fédération grecque d'athlétisme après avoir été contrôlé positif, également au methyltrienolone.

　　Les cas de dopage se sont multipliés ces dernières semaines dans le sport grec, visant aussi des haltérophiles et un nageur. "Je ressens de la honte, je ne vous cache pas que je commence à raser les murs", a commenté il y a quelques jours Minos Kyriakou, président du Comité hellénique olympique (CHO).